dimanche 19 avril 2015

Sur la connaissance de Dieu et de soi-même

Sur la connaissance de Dieu et de soi-même

 
Jean Calvin (1509-1564)


Je suis candidat à la «maitrise en théologie». Est-ce possible d’être plus présomptueux que d’avoir le grade de «maitre en théologie»?
L’un des premiers cours à prendre à DTS c’est «introduction à la théologie» où l’on parle de la «méthode théologique», des sources, des méthodes d’interprétation, etc. Tout ça c’est du très bon stock. Mais vous pouvez comprendre que tout ça a le potentiel de dégénérer... il y a quelque chose qui pue quand la connaissance de Dieu devient quelque chose de déconnecté.
Cette semaine j’ai lu dans l’Institution de la religion chrestienne de Jean Calvin, l’un des documents principaux de la Réforme protestante, dont la dernière édition est parue en 1559.
Les deux premiers chapitres de l’Institution sont une leçon pour quiconque prétend «faire de la théologie» ou désire en apprendre sur Dieu. Calvin écrit son ouvrage en réaction au contexte de la théologie scholastique médiévale, où certains auteurs partaient d’un point de départ donné (comme la nécessité de l’existence de Dieu) et procédait ensuite à toutes sortes de déductions, ce qui transformait souvent la théologie en des «frivoles spéculations».
Le premier tome de l’Institution porte sur «Dieu le Créateur et souverain Gouverneur du monde.» Mais le titre n’est pas «Dieu le Créateur ...», mais «Connaitre Dieu le Créateur ...». Dès les premiers mots, Calvin efface l’idée selon laquelle on pourrait parler directement de Dieu. Dieu n’est pas un rat que l’on peut disséquer. On peut parler de la connaissance de Dieu, mais «parler de Dieu» à proprement dit c’est de mal connaitre le fossé infranchissable qui nous sépare de lui. C’est seulement dans la mesure où l’on réalise qu’on ne peut pas parler directement du «Dieu Créateur» que nous avons un point de départ convenable.
Premier chapitre : sur la connaissance de Dieu et de soi-même
Calvin commence son ouvrage ainsi :  
Toute la somme presque de nostre sagesse [...] vraye et entière est située en deux parties : c'est qu'en cognoissant Dieu, chacun de nous aussi se cognoisse.
Toute sagesse vraie et entière se résume en la connaissance de Dieu et de nous-mêmes. La connaissance de Dieu, parce que «nul ne peut se contempler et s’empêcher de tourner ses sens au regard de Dieu, de qui l’Homme vit et a sa vigueur.» Il poursuit plus loin «D’avantage, par les biens qui distillent du ciel sur nous goutte à goutte, nous sommes conduits par petits ruisseaux à la fontaine.» La fontaine de toutes les bontés étant Dieu.
Puis Calvin poursuit en disant que «l’infinité de tous biens qui réside en Dieu» nous pousse à réaliser «ceste malheureuse ruine en laquelle nous sommes trébuschez par la révolte du premier homme, nous contraint de lever les yeux en haut, non seulement pour désirer de là les biens qui nous défaillent, comme povres gens vides et affamez, mais aussi pour estre esveillez de crainte, et par ce moyen apprendre que c’est d’humilité».
Pour Calvin, le point de départ de celui qui veut connaitre Dieu c’est la misère humaine. C’est seulement à partir du moment où l’humain réalise sa misère et son péché et qu’il est investit d’une humilité cohérente à sa position, qu’il possède le point de vue propre à aspirer à la connaissance de Dieu. La seule façon de parler de la vraie connaissance de Dieu, c’est à genoux, visage contre terre, et d’humblement lever les yeux vers le ciel. L’humilité est la seule posture de la vraie connaissance de Dieu. Calvin n’est pas amusé en parlant de la misère, et il ne fait pas seulement que dispenser de l’information, mais son but est d’affirmer que la misère de l’un est aussi son opportunité de contempler la bonté de Dieu et la nécessité de se souvenir de notre perpétuelle besoin de Lui.
Deuxième chapitre : « Ce que c’est de cognoistre Dieu, et à quelle fin tend ceste cognoissance.»
Le deuxième chapitre établit le but de l’Institution : la formation de la piété.
«Or j’enten que nous cognoissons Dieu, non pas que nous nous entendons qu’il y a quelque Dieu : mais quand nous comprenons ce qu’il nous appartient d’en comprendre [ce qui est notre intérêt], ce qui est utile pour sa gloire [...]. Car à parler droitement nous ne dirons pas que Dieu soit connu là où il n’y a nul religion ni piété.» Dieu n’est pas connu là où il n’y a pas d’amour, de compassion, de justice, etc.
Calvin explique ensuite qu’il est nécessaire de connaitre Dieu doublement : comme Créateur et comme Rédempteur en Christ. Il poursuit : «toutesfois il ne suffira point de sçavoir en confus qu’il y ait quelque Dieu qui mérite d’estre seul adoré, si nous ne sommes aussi persuadez et résolus que le Dieu que nous adorons est la fontaine de tous bien, afin de ne rien chercher hors lui.»
Puis encore : «car le sentiment des vertus de Dieu, est le seul bon maistre et propre pour nous enseigner piété, de laquelle la religion procède. J’appelle Piété, une révérence et amour de Dieu conjointes ensemble, à laquelle nous sommes attirez, cognoissans les biens qu’il nous fait.»
Calvin avance que la piété n’amène pas à la connaissance de Dieu, mais précisément l’inverse, que la connaissance de Dieu est connaissance de Dieu seulement dans la mesure où elle mène à la piété.
Calvin poursuit en condamnant les vaines curiosités sur Dieu : «Parquoy ceux qui s’appliquent à décider ceste question [la connaissance de Dieu], asçavoir que c’est que Dieu [quel est l’essence de Dieu?], ne font que se jouer en spéculations frivoles. » Il poursuit : «De mesmes de quoy servira-il de cognoistre un Dieu, avec lequel nous n’ayons que Faire? Plustost la cognoissance que nous avons de luy, doit en premier lieu nous instruire à le craindre et révérer : puis nous enseigner et conduire à chercher de luy tous biens, et luy en rendre la louange
Calvin n’est pas un fan de «faire de la théologie» ou de s’adonner à des abstractions de l’esprit et à des spéculations frivoles. Il se contente de connaitre de Dieu le caractère qu’il a lui-même révélé dans sa Parole.
Si l'on peut parler de Dieu comme on peut parler d'une table, alors celui dont on parle n’est surement pas Dieu. Il s’ensuit que de souligner le fossé entre les perfections de Dieu à notre «nudité découverte avec grand’honte» permet de mettre le «théologien» à sa place. En outre, cela me guide à l'humilité, car je me prononce sur un sujet infiniment plus élevé que moi. Ça m’amène aussi à considérer que si j’enseigne la connaissance de Dieu d’une façon dont les gens ne sont pas capables de voir en quoi ceci change le 9 à 4, et bien que je procède de façon erronée. Enfin, ça m’encourage à conduire mes études avec un cœur d’adoration, avec l'intention d’être à toujours transformé par ma connaissance croissante de Dieu. Si il n'y a pas d'obéissance découlant de ma nouvelle connaissance de Dieu, alors il n’y a jamais eu vraie connaissance de Dieu, et je n’ai pas acquis la connaissance de Dieu, mais quelque chose de tout autre. Ce qui est absolument vain.  
Je suis peut-être candidat à la maitrise en théologie, mais en réalité je ne fais que babiller.

Les Épicuriens et Stoïciens appellent Paul un "spermologos" dans Actes 17:18 quand il parle de la résurrection. C'est l'idée d'un oiseau ramasseurs de graines, un "babilleur." Sans le savoir, peut-être qu'ils tenaient un point. Il vaut cependant mieux babiller sur Dieu avec humilité selon ce qu'il a laissé connaitre, que de le blasphémer en retenant la vérité captive et en se prononçant Dieu soi-même. 
[-Il n’y a rien de vraiment mal avec le terme théologie. C’est un mot utile. Il devient pernicieux quand ça devient un jeu spéculatif assaisonné d’arrogance.
Si vous voulez lire l’Institution de Jean Calvin, l’ouvrage est libre de droit et téléchargeable sur Internet. Si le français classique ne vous tente pas, vous pouvez acheter une version anglaise qui sera plus accessible (pourvu que vous lisiez l’anglais...). Confession : je m’aide avec ma traduction anglaise de l’Institution pour comprendre certaines phrases).]

Quelques nouvelles et requêtes de prière
Il me reste 13 jours avant de prendre l’avion pour le Saguenay et une production scolaire très importante à produire d’ici là. Je vais avoir le temps de tout bien faire, mais ce sera vraiment serré. Je vais très bien cependant, je suis en forme, productif et je compose bien avec mon peu de sommeil. Je travaille présentement sur mon deuxième projet exégétique sur un passage assez palpitant, Éphésiens 5:22-33 (v. 21-22 « ... vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ, les femmes à leurs maris comme au Seigneur ». Sensible, mais palpitant. AH ! Fouillez les écritures, c’est laisser ses conceptions de côté. Tu laisses à la porte ton idée des relations hommes-femmes, que ce soit l’autoritarisme, le patriarcat, l’égalitarisme, ou n’importe quel -isme. Le message de la Bible est incroyablement pertinent. Je suis tout simplement fasciné par mes investigations des derniers jours.
Je ne pense pas que je ferai de blog la semaine prochaine (j’aurai besoin du temps pour clore la semestre) et la semaine d’après (je serai au Québec). Si vous avez des questions, des requêtes ou vous voulez échanger, évidemment je serais heureux d’être en contact avec vous.
Requêtes : (1) endurance, persévérance, productivité, concentration et acuité intellectuelle dans ces derniers 13 jours du semestre; (2) que je puisse acquérir « la vraye cognoissance de Dieu » qui « doit nous instruire à le craindre et révérer : puis nous enseigner et conduire à chercher de luy tous biens, et luy en rendre la louange.»; (3) choix d’un stage pour l’été 2015 et sagesse dans mes décisions.
Merci beaucoup de me lire, de me supporter financièrement et de prier pour moi. Je vous souhaite une bonne semaine.

Marc-André Caron

dimanche 12 avril 2015

Les bénéfices de lire des classiques (et des livres étranges)



J’ai 9 crédits à prendre à l’intérieur des départements des « ministères et des communications » (l’intention pédagogique étant que l’on sache faire autres choses que de dire « ben dans le grec... »). Donc ce semestre j’ai pris un cours dans ces départements, lequel cours est intitulé « lectures en spiritualité chrétienne ». J’ai dit à mon âme : « mon âme, voici une opportunité fantastique de faire des réflexions pertinentes tout en lisant des grands classiques de l’histoire de l’Église. »
Le syllabus incluait les Confessions de Saint-Augustin (400 AD), la Règle de Saint-Benoît (530 AD), l’Imitation du Christ de Thomas à Kempis (1418 AD), une collection d’écrits de Jean Calvin (mi-16e siècle), Vivre en disciple: Le prix de la grâce de Dietrich Bonhoeffer (1937), et Letters to Malcom de C.S. Lewis (mi-20e siècle).

François et le Loup - Rubio
À cela, j’ai sélectionné la Règle pastorale de Grégoire le Grand (591 AD), les Conférences de Jean Cassien (426 AD), les petites fleurs de saint François d’Assise (un recueil d’anecdotes et d’histoires sur François d’Assise rédigé plus de 250 ans après sa mort, circa 1300) et la Nuit obscure de Jean de la Croix (1584 AD).
Certains de ces ouvrages sont carrément bizarres, le plus intense étant sans conteste les petites fleurs, où saint François, entre deux apparitions de la vierge, prêche aux oiseaux et convertit un loup particulièrement agressif.
Ces ouvrages sont aussi en dehors de ma tradition chrétienne et sont séparées de moi par un fossé culturel et temporel majeur. En dépit de tout cela, ces lectures furent vraiment éclairantes: (1) parce qu'elles t'enseignent comment ton propre cœur fonctionne et (2) parce que ces livres t'éveillent à différentes façons dont les Écritures ont été comprises et vécues, et t'informent ainsi sur tes propres angles morts.
La grammaire du cœur
Les circonstances de ma vie n’ont rien en commun avec Augustin (354-430 AD), un rhétoricien ayant vécu au 5e siècle en Algérie. Sa langue est différente, son univers religieux est différent, son éducation est différente, et il a vécut il y a 1500 ans... bref tout est différent. Mais malgré tout ce qui nous sépare, quand j’ai lu les Confessions j’ai eu l’impression de lire mon propre journal intime. Augustin décrit avec une telle précision ce qui est à l’œuvre dans son cœur que tu te sens à ton tour découvert. En un sens, quand tu le lis, c’est comme un cours de grammaire sur les règles du cœur. Alors qu’Augustin livre son âme au lecteur, le lecteur se découvre lui-même, parce que les voies tortueuses du cœur et ses affections désordonnées sont partagées par toute l’humanité. Tu le lis décrire pourquoi il volait des poires pour le simple plaisir de voler, puis tu te dis « oui c’est ça ! ». Je cite un passage où il parle des habitudes :

Ainsi, le fardeau du siècle pesait sur moi comme le doux accablement du sommeil; et les méditations que j’élevais vers vous ressemblaient aux efforts d’un homme qui veut s’éveiller, et vaincu par la profondeur de sou assoupissement, y replonge. Et il n’est personne qui veuille dormir toujours, et la raison, d’un commun accord, préfère la veille; mais souvent on hésite à secouer le joug qui engourdit les membres, et l’ennui du sommeil cède au charme plus doux que l’on y trouve, quoique l’heure du lever soit venue; ainsi je ne doutais pas qu’il ne voulût mieux me livrer à votre amour que de m’abandonner à ma passion. Le premier parti- me plaisait, il était vainqueur; je goûtais l’autre, et j’étais vaincu. Et je ne savais que répondre à votre parole: « Lève-toi, toi qui dort Lève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera (Ephés. V, 14)! » Et vous m’entouriez d’évidents témoignages; et convaincu de la vérité, je n’avais à vous opposer que ces paroles de lenteur et de somnolence: « Tout à l’heure! encore un instant ! laissez-moi un peu! » Mais ce tout à l’heure devenait jamais; ce laissez-moi un peu durait toujours.
Conversion de Saint-Augustin - Fra Angelico


Les classiques que j’ai lus cette session avaient en commun cette capacité à mettre le doigt sur les processus de la vie intérieur. Lire ces gens et les voir se comprendre t’amène aussi à te comprendre, puisqu’après tout, nous avons tous le même problème, le même cœur.


S’éveiller à ses propres angles morts
Aucun des classiques que j’ai lu ne sont de ma tradition théologique. Par exemple, les Conférences sont les conclusions de Cassien sur la vie monastique après avoir vécu avec la première génération de moines du désert dans un isolement extrême en Égypte. Donc vous pouvez comprendre que sa compréhension du Christianisme et sa lecture des Saintes Écritures est légèrement différente de la mienne. Sans nécessairement être d’accord avec tout ce qui se dit dans certains de ces ouvrages, ils avaient la vertu de m’éveiller à des choses que j’ai toujours ignoré dans les Écritures. Des choses comme le jeûne, la soumission, l’obéissance et la communauté.
Je donne l’exemple le plus extrême pour l’effet comique. Les petites fleurs est un livre extrêmement bizarre (et que je ne recommanderais pas pour quelqu’un qui n’est pas ferré en théologie biblique) et qui représentent la piété catholique du moyen âge tardif (en d’autres mots, le contexte superstitieux où la Réforme protestante a germé).
À un certain moment, Saint-François est jaloux dans son cœur de l’étroite communion avec Dieu dont frère Bernard jouit dans la prière. Donc Saint-François, étant l’abbé de son ordre, a le pouvoir de commander n’importe quoi à ses frères puisqu’il sait ce qui doit être fait pour leurs soins spirituels. Alors afin de se soigner de l’orgueil de son propre cœur, Saint-François commande à frère Bernard de le fouler de ses pieds à trois reprises sur la gorge et la bouche, et aussi de le réprimander à chaque fois qu’il le verrait jusqu’à la fin de sa vie de son orgueil et de ses pensées méchantes. Alors, frère Bernard, étant obligé à cause de son vœu monastique, doit obéir à Saint-François et alors il le foule des pieds trois fois sur la gorge.
Nous sommes tous d’accord pour dire que cette histoire est complètement absurde et ne fait aucun sens avec une théologie biblique. Mais l’histoire m’a piqué dans un coin sensible. D’abord, il est intéressant d’observer comment ils ont pris le thème biblique de l’obéissance et de la soumission et qu’ils en ont fait quelque chose d’absolument extrême, de carrément malsain. Ça soulève la question suivante: est-ce davantage « hérétique » de vivre ce thème comme Saint-Francois, ou encore de l’ignorer complètement comme j’ai un peu l’impression dont c’est le cas dans ma vie? En d’autres mots, l’application différente des Écritures par d’autres chrétiens de d’autres époques t’éveillent à tes propres angles morts, à tes « hérésies favorites. » Et c'est définitivement enrichissant de voir comment les écritures ont été comprises différemment.

Quelques nouvelles et requêtes de prière 
-J’ai reçu la correction de mon premier travail exégétique sur Éphésiens 2 :11-22 (un genre de 15,000 mots très technique). J’ai extrêmement bien réussi et je suis encouragé pour la suite.
-Je serai au Québec du 2 au 9 mai.
-J’ai encore vraiment beaucoup de travail à faire, mais j’ai suffisamment de temps pour tout accomplir avec grand soins. Il faut cependant que je demeure bien concentré et productif.
-Je commence à regarder sérieusement pour les options de stage lors de l’été 2016 au Québec. Plusieurs options se présentent.
Requêtes: (1) contacts d’évangélisation à Dallas, (2) acuité intellectuelle, disciple et passion, (3) que je puisse grandir en sagesse, en service et en humilité, et (4) choix de mon stage pour l’été 2016, (5) préparation personnelle pour la prédication lors de la fin de semaine de jeunes adultes au Camp Brochet en août.  

Merci beaucoup de me lire, de me supporter et de m’encourager. Je suis infiniment reconnaissant envers vous qui me permettez d’être ici. L’Église est en Christ une famille d’adoptées et vous êtes de vrais frères et de vrais sœurs pour moi de par votre support incroyable. Je remercie Dieu pour chacun d’entre vous et votre support me donne à mon tour une motivation indéfectible.
Si vous voulez m’écrire, corriger mes fautes de français, me poser une question ou autres, vous êtes bienvenus!
Marc-André Caron

dimanche 5 avril 2015

Le rêve moderne a échoué, mais le tombeau est vide



... mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.
Les 300 dernières années ont été fantastiques: la médecine, la science, un homme sur la lune - fascinant. Mais le taux de mortalité, malgré les progrès de la modernité, est resté bien constant: c’est la mort pour tous.
Où est l’espoir? Est-ce que c’est dans l’éducation, la justice sociale, l’argent, la pensée positive? Les gens de l’ASSÉ comme les gens du Parti Libéral finissent tous les deux dans la tombe, qu’est-ce que ça change? Mangeons et buvons. 
J’ai deux grandes assomptions dans la vie : (1) que Dieu existe et (2) qu’il s’est révélé par le Dieu-homme, Jésus-Christ, et dans la Bible. Ce sont mes grandes assomptions. Je ne peux pas les démontrer. Mais n’importe quel système commence avec une ou deux assomptions.
Je crois fermement que le Christ crucifié et ressuscité est la réponse à toute l’expérience humaine. Je le crois vraiment.
Il y a deux grandes question auxquelles tout le monde donne réponse, consciemment ou non.
(1) Pourquoi est-ce que notre monde est un tel gâchis?
(2) Pourquoi l’espoir?
Pour chaque flocon de neige, il peut y avoir un viol. Pour chaque élément d’ordre, il y a désordre. Tout ce que tu auras par la logique et la raison, c’est un match nul, rien de plus. Le rationalisme du monde moderne n’a pas de raison pour sa raison, et tout ce qui peut y avoir comme espoir et sens est auto-égorgé par l’absurdité de la vie.
........
Laissez moi suggérer une autre histoire. Et la meilleure histoire gagne toujours.
Le gâchis, c’est le péché; l’espoir, c’est Christ.
Aujourd’hui, le tombeau est vide.
Jésus le Christ, c’est le Dieu parfait qui s’est fait homme parfait, née de la vierge et crucifié sous Ponce Pilate.
Dieu est amour et son amour le pousse à la fois à juger le mal sur Terre (toi et moi), et à vouloir pardonner et donner la vie. Il prouve son amour envers nous en ce que Christ est venu mourir pour nous, afin que par sa mort nous puissions avoir la vie et être réconcilié au Père. Qu’est-ce que la mort sinon que d’être séparé de Dieu, et qu’est-ce que la vie sinon que d’être avec Dieu? Alors que nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous.
Le récit de la crucifixion dans les évangiles est d’une lourdeur troublante. D’un côté, il y a le Christ, lui-même Dieu, qui n’a pas fait valoir son égalité avec le Père, mais qui s’est dépouillé lui-même en devenant un homme, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. Et de l’autre, il y a une succession d’humains, plus ignorants les uns que les autres, qui le traite dans un éclatant mépris qui l’amènera jusqu’à la croix.
Et Judas alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes, sur la manière de le leur livrer. Ils furent dans la joie, et ils convinrent de lui donner de l'argent.  [...]
Comme il parlait encore, voici, une foule arriva; et celui qui s'appelait Judas, l'un des douze, marchait devant elle. Il s'approcha de Jésus, pour le baiser. Et Jésus lui dit: Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme!. [...]
Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui, et le frappaient. Ils lui voilèrent le visage, et ils l'interrogeaient, en disant: Devine qui t'a frappé. Et ils proféraient contre lui beaucoup d'autres injures. [...]
Pilate dit aux principaux sacrificateurs et à la foule: Je ne trouve rien de coupable en cet homme. Mais ils insistèrent, et dirent: Il soulève le peuple, en enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu'ici. [...]
Hérode, avec ses gardes, le traita avec mépris; et, après s'être moqué de lui et l'avoir revêtu d'un habit éclatant, il le renvoya à Pilate. Ce jour même, Pilate et Hérode devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant. [...]
 Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu'ils réclamaient; et il livra Jésus à leur volonté. [...]
Tout est accompli (crédit DTS)
On conduisait en même temps deux malfaiteurs, qui devaient être mis à mort avec Jésus. Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche.
Jésus dit: Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort.
Le peuple se tenait là, et regardait. Les magistrats se moquaient de Jésus, disant: Il a sauvé les autres; qu'il se sauve lui-même, s'il est le Christ, l'élu de Dieu! Les soldats aussi se moquaient de lui; s'approchant et lui présentant du vinaigre, ils disaient: Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même! 
Il y avait au-dessus de lui cette inscription: Celui-ci est le roi des Juifs. 
L'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant: N'es-tu pas le Christ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous! Mais l'autre le reprenait, et disait: Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation? Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes; mais celui-ci n'a rien fait de mal. Et il dit à Jésus: Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. 
Il était déjà environ la sixième heure, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure. Le soleil s'obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. 
Gardez  la tombe (crédit DTS)
Jésus s'écria d'une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira. 
Le centenier, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, et dit: Certainement, cet homme était juste. 
Et tous ceux qui assistaient en foule à ce spectacle, après avoir vu ce qui était arrivé, s'en retournèrent, se frappant la poitrine. Tous ceux de la connaissance de Jésus, et les femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient dans l'éloignement et regardaient ce qui se passait.

Mais aujourd’hui le tombeau est vide. La mort ne pouvait pas le retenir. Le Christ ressuscité est apparu ensuite à ses apôtres et à des centaines de disciples. Jésus avait prouvé qu’il était le fils de Dieu en revenant des morts, et ses disciples se vouèrent à propager la bonne nouvelle de Christ au péril de leur pauvreté, de leur confort et ultimement de leur vie. Ceux-ci qui crurent voir le ressuscité misèrent tout sur ce dernier.
Il est ressuscité (crédit DTS)
Cette bonne nouvelle, c’est que Christ est mort pour nos péchés, qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour. Et comme tous meurent en Adam (le premier homme), de même aussi tous ceux qui croient vivront en Christ. O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon? L'aiguillon de la mort, c'est le péché; et la puissance du péché, c'est la loi. Mais gloire à Dieu, car le tombeau est vide et nous avons la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ!
..........
Donc quel est le problème de ce monde?
Quel est ton espoir?
Tout ce qui brille n’est pas d’or et le seul espoir ...
C’est que, dans la vie comme dans la mort,
      j’appartiens, corps et âme,
      non pas à moi-même,
      mais à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur:
par son sang précieux,
      il a totalement payé pour tous mes péchés
      et m’a délivré de toute puissance du Diable:
il me garde si bien
      qu’il ne peut tomber un seul cheveu de ma tête
      sans la volonté de mon Père qui est dans les cieux,
      et que toutes choses doivent concourir à mon salut.
C’est pourquoi, par son Saint-Esprit,
      il m’assure la vie éternelle
      et me rend prêt et disposé
      à vivre désormais pour lui, de tout mon cœur
 (Catéchisme de Heidelberg, Question 1)

Il est ressuscité. Joyeuse Pâques. Placerez-vous votre confiance en lui?

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Quelques nouvelles et requêtes de prière
Ma fin de session se déroule bien. J’ai été extrêmement productif cette semaine et je me suis mis dans une position confortable pour avoir une excellente fin de session.
Je serai au Québec du 2 au 9 mai.
L’air climatisé est démarré au Texas et c’est le temps de se promener en short. Il fait environ 22 ces temps-ci. D’ici 2-3 jours ça devrait même être suffoquant.
Je devrais avoir des réponses pour les bourses d’étude dans deux semaines.
Requêtes de prière: (1) fin de session : discipline, endurance et acuité intellectuelle, (2) que je puisse grandir en foi, en humilité, en amour et en service, (3) pour mon stage au Québec l’été 2016: pour que je puisse être dirigé vers l’opportunité qui sera la plus formative en vue de servir après ma graduation. D’ailleurs, si vous avez des suggestions, vous pouvez m’écrire!
Merci beaucoup de me lire, de prier pour moi et de votre support financier. À chaque jour je suis émerveillé d’être là où je suis et je suis reconnaissant parce que sans vous cela n’aurait pas été possible. Dans l’amour, se servir les uns les autres. Wow.
Il est ressuscité!

Marc-André