mardi 21 mars 2017

Résumé de ma semaine de relâche au Tchad (Afrique)

[J’ai vraiment de très bonnes photos du voyage, mais par respect pour mes hôtes et ami(e)s auxquels je n’ai pas demandé la permission de mettre ces photos sur le web, j’ai décidé de ne mettre que des photos sans personne d’identifiable, sauf exception]
Durant ma semaine de relâche, je suis allé au Tchad, en Afrique. Le Tchad (13 millions d’habitants: 55% musulman, 35% chrétien) est un pays enclavé dont la partie nord est localisée dans le Sahara.
Dr Calenberg et moi. Le chapeau est nécessaire pour le soleil


En janvier dernier, l’un de mes professeurs, Dr Richard Calenberg, m’avait invité à se joindre à lui pour ce voyage du 12 au 19 mars, afin d’être son traducteur. Dr Calenberg a passé plus de 10 ans au Nigéria comme professeur dans un séminaire et comme directeur régional pour la SIM (Serving in Mission). Depuis 2011, Dr Calenberg est le directeur du « Projet Romains », un ministère d’éducation théologique ayant commencé il y a quelques décennies au Libéria avec le missionnaire John Corey auprès de pasteurs peu alphabétisés. John Corey mettait au défi ces pasteurs d’améliorer leur capacité de lecture du texte biblique en leur demandant de lire 20 fois un livre de la Bible avant de le prêcher. Par la suite, il s’assoyait avec eux pour en faire une étude inductive verset par verset. Ce genre de formation permettait à ces pasteurs de développer les outils d’analyse et d’étude nécessaire pour prêcher la Bible de façon vraie et précise. 
Ville de N'Djaména
Le défi de la prédication est de saisir véritablement le message de l’auteur biblique du 1er siècle et de mettre nos défis contemporains en dialogue avec les vérités révélées, afin que la Parole de Dieu nous éclaire au 21ième siècle. Tout comme au Québec, là où le bât blesse c’est lorsque ceux qui prêchent la Parole de Dieu sont incapables de saisir le sens du texte biblique et donc plutôt que d’enseigner la Bible, ils enseignent des idées qu’ils importent dans le texte biblique. Concrètement en Afrique, ceci amène à la prolifération de fausses doctrines, au syncrétisme religieux avec la religion traditionnelle africaine, à la montée en influence de l’évangile de la prospérité et à des messages qui sont incapables d’amener les croyants à la maturité spirituelle (e.g., le maintient des tensions tribales dans l'Église, des interactions violentes avec les musulmans).


Le but du voyage : introduire le « Projet Romains » au Tchad

Petit Commerce dans les rues de N'Djaména
Le « Projet Romains » est donc très simple : il s’agit tout simplement de mettre au défi les pasteurs/prédicateurs/responsables qui y participent de lire l’épitre aux Romains 20 fois et de la retranscrire à la main dans un carnet une fois (lire Deutéronome 17:18-19). Par la suite, ils viennent assister à une journée de conférence où ils reçoivent une formation de base sur la nécessité de la prédication par exposition (ou textuelle), sur l’évangile dans l’épitre Romains (avec un accent spécial sur les questions africaines contemporaines) et sur l’étude biblique inductive. La journée de conférence permet à ces pasteurs de comprendre que leur lecture attentive, répétée et suivie leur a vraiment permis de bien comprendre le message de Romains de long en large selon ses propres termes et dans son contexte historique. Par la suite, il n’est pas si difficile de leur enseigner des notions de base en prédication par exposition. Pour récompense de leur efforts, les participants reçoivent un lecteur MP3 sur lequel se trouve plus de 500 heures de prédication verset par verset. Pour un pasteur n’ayant pas de bibliothèque, il s’agit d’une ressource d’une grande valeur. Le but c’est que ces méthodes d’étude inductives développées dans Romains soient utilisés pour tous les autres livres de la Bible.

Quartier populaire de N'Djaména
Le « Projet Romains » est déjà en cours dans plus de 20 pays, certains en Asie du Sud-est et la plupart en Afrique. Plus de 17,000 pasteurs ont déjà bénéficié du programme. Le but de notre voyage était d’introduire le projet au Tchad et de commencer la recherche pour un éventuel directeur national pour le Tchad, un pasteur local digne de confiance et bien reseauté qui pourra se charger d’étendre le « Projet Romains » aux provinces du pays. Mon rôle dans le voyage était de traduire de l’anglais vers le français pour mon professeur lors des conférences.

Petit compte-rendu du voyage au Tchad du 12 au 19 mars
Nous sommes partis le samedi 11 mars de Dallas et nous sommes repartis le 19 mars de N’Djaména (Tchad). D’abord, gloire à Dieu et merci pour vos prières parce que les déplacements dans les aéroports et dans le pays se sont très bien déroulées et nous n’avons pas été malades du tout.
Journée de conférence
Nous avions 2 grosses activités en lien avec le « Projet Romains ». Le mardi, nous avons rencontrés 10 dirigeants de différentes dénominations évangéliques tchadiennes pour leur faire une présentation du « Projet Romains » et de ses objectifs. D’abord, c’était fascinant de voir que ces différents leaders se connaissaient et avaient l’habitude de travailler ensemble, ce qui fait un peu différent d’avec le tribalisme que l’on peut parfois voir en Amérique du Nord entre les différentes familles évangéliques. La rencontre fut fructueuse et chacun des dirigeants acceptèrent de mobiliser leurs gens pour participer au projet. Ils nous affirmèrent sur le champs que 400 à 500 pasteurs de la ville et des environs pouvaient être mobilisés pour la conférence de samedi, mais à cause de contraintes d’espace dûes aux infrastructures dont nous disposions pour recevoir les invités, ce nombre fut limité à 150.
La deuxième grosse activité était la journée de conférence, samedi le 18. Environ 150 pasteurs se présentèrent pour une journée de conférence et la presque totalité d’entre eux prirent l’engagement de compléter les pré-requis du « Projet Romains ». Dieu soit loué, la conférence s’est vraiment très bien déroulée : la traduction fut facile (et mon accent québécois était compréhensible), les participants étaient reconnaissants et leur engagement à compléter les demandes était vraiment exemplaire.
Durant les jours où nous n’avions pas de tâches reliées au « Projet Romains » à proprement dit, Dr C et moi avons visité des ami(e)s, des missionnaires et des leaders tchadiens.
Le dimanche 19 mars, sur invitation du président de l’association des assemblés de frères du Tchad, j’ai apporté la prédication à l’assemblé des frères « la Bonne nouvelle », une église comptant environ 600 membres. Ce fut un grand privilège. C’était vraiment encourageant de voir que les assemblés du Tchad sont en santé et qu’elles sont engagées dans l’implantation d’église / l’évangélisation, l’action communautaire, la formation de disciples, la mission et l’éducation théologique. J’ai beaucoup appris de ma présence parmi eux.
Sanctuaire de l'assemblé de frères de la Bonne Nouvelle
Actions de grâces et prière pour le voyage
(1) Pour la sécurité et l’efficacité des déplacements, (2) aucun problème de santé, (3) fraternisation très encourageante, (4) une réponse excellente des tchadiens pour le « Projet Romains » parmi les 120 pasteurs enrôlés.
Il s’agira, dans le futur, de trouver un directeur national tchadien.
Quelques nouvelles et requêtes de prières
Je suis vraiment reconnaissant au Seigneur et à Dr C pour cette opportunité que j’ai eu de pouvoir prendre part à ce voyage : (1) j’ai vraiment été encouragé par tout le temps passé avec mon prof et pour les rencontres faites là-bas. Ça m’a permis d’avoir une meilleure compréhension du monde missionnaire et des défis actuelles de la mission mondiale; (2) j’ai beaucoup appris de mon contact avec les évangéliques tchadiens, notamment de leur capacité de collaboration; (3) j’ai été encouragé par le dynamisme des églises de frères au Tchad, en particulier leur implication en implantation d’églises / évangélisation, en mission, en actions communautaires et en éducation théologique.
Je suis donc de retour à Dallas et il me reste six semaines pour finir mon ThM. Je dois avoir fini toutes mes exigences académiques (travaux, examens et thèse) d’ici le 28 avril pour pouvoir graduer. Requêtes : (1) persévérance, acuité intellectuelle et passion afin que je puisse bien finir mes études; (2) grandir en amour, grâce et service; (3) transition vers le ministère à temps partiel au Québec et les études doctorales à l’université Laval; (4) choix d’un sujet de thèse pour l’université Laval.
Merci pour votre support en prière et vos encouragements divers! Je suis si reconnaissant au Seigneur!

Marc-André Caron 

jeudi 2 mars 2017

La Spiritualité selon l’épitre aux Hébreux

Qu’est-ce que la spiritualité?
La spiritualité réfère à la relation qu’une personne a avec l’Esprit Saint. Il est possible de marcher par l’Esprit et d’être conduit par lui (Gal 5:16–26) tout comme il est possible d’éteindre l’Esprit (1 Thess 5 :19) ou de l’attrister (Éph 4:30). En mettant leur foi en Jésus comme Sauveur et Seigneur, les chrétiens sont unis à Christ et baptisés du même Esprit dès leur conversion (1 Cor 12:13; Éph 1:13). Donc par « spiritualité », je n’entends pas une personne qui aime regarder les étoiles, qui est en quête de sens ou de vérité, ou qui entretient des réflexions profondes sur l’organisation de l’univers. Selon ce critère (= être ne relation avec l’Esprit de Dieu par l’union à Christ), il n’y a pas spiritualité à part du Dieu Trinitaire.
Dans ce blogue, je souhaite articuler la contribution de l’épitre aux Hébreux pour notre compréhension de ce que signifie être en relation avec Dieu. Se faisant, j’espère être encouragé par l’abondance de la grâce que les enfants de Dieu ont. Vous m’excuserez de la longueur du billet! 

La nouvelle alliance, le repas du Seigneur et l’Esprit Saint
La nuit avant sa crucifixion, Jésus a institué le « repas du Seigneur », un repas dans lequel le pain et le vin sont pris en commémoration de son corps brisé et de son sang versé (Matt 26:26–28; Marc 14:22–24; Luc 22:19; 1 Cor 11:23–26).
« Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit: Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous;  car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu.  Ensuite il prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. » Luc 22 :17–20
Quand Jésus a dit « nouvelle alliance », un paquet de promesses de l’ancien testament (ou l’ancienne alliance...) est venu dans la tête des disciples. Les prophètes avaient annoncé une nouvelle alliance, une nouvelle alliance entre Dieu et Israël dans laquelle Dieu lui-même allait transformer son peuple de l’intérieur de leur cœur pour qu’ils marchent en conformité avec lui (Jér 31:31–24; Ézek 36:24–27; 37:24–28). Entre autre :
« Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. » Ézek 36:26–27
L’Esprit Saint, le médiateur de la présence de Christ et celui qui nous transforme
Jésus a été crucifié et enterré, puis il est ressuscité. Avant sa mort, il avait promis d’envoyer « un autre consolateur » (Luc 24:49; Jean 14:15–17, 26; 15:26–27; 16:12–15) c’est-à-dire l’Esprit de Dieu qui allait transformer les croyants, les équiper à rendre témoignage de Jésus et celui qui serait le médiateur de la présence de Jésus parmi son Église (Jean 16:12–15; Actes 16:7; 2 Cor 3:16–18). L’Esprit est descendu sur les croyants lors de la Pentecôte (Actes 2).
Au travers du livre des Actes, l’Esprit Saint donne la puissance nécessaire à l’Église pour témoigner de Jésus par la prédication et des miracles.
Paul explique dans ses écrits que l’Esprit est celui qui guide les chrétiens et qui les transforme à l’image du Christ (Rom 6:2; Cor 3:19). Il répand son amour dans le cœur des croyants (Rom 5:5) et il leur permet de vivre pour Dieu dans la justice, la sainteté et la liberté de la loi et de la condamnation (Rom 8:1–17).
« Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père! L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » Rom 8:12–16
Le point de vue unique d’Hébreux
Quand on arrive à l’épitre aux Hébreux, la perspective est différente. L’auteur ne parle pas beaucoup du Saint-Esprit (il est mentionné en passant en 2:4; 3:7; 6:4; 9:8, 14; 10:15, 29). Contrairement à Paul qui développe abondamment le rôle du Saint-Esprit pour la transformation du cœur des croyants et de leurs actions (e.g., Rom 8; 2 Cor 3; Gal 5; Éph 5), le rôle de l’Esprit Saint dans la marche du croyant n’est pas explicitement expliquée dans l’épitre aux Hébreux. Cependant, la fonction du Saint-Esprit dans la transformation du croyant est sous-entendue dans les passages qui touchent la Nouvelle alliance (on peut voir la résonance dans 8:10–11; 9:13–15; 10:15; 13:20–21. Surtout 9:14).
Ceci soulève la question, quelle est la contribution particulière de l’épitre aux Hébreux à propos de la vie spirituelle, c’est-à-dire de la relation entre les croyants et Dieu?
Puisque l’épitre aux Hébreux est plutôt complexe, je ne vais que me concentrer sur un motif en particulier, celui du mouvement.
L’épitre aux Hébreux fut destinée à une communauté persécutée pour le prix de sa foi; elle vit dans la souffrance et la peur de la mort (e.g., Héb 10:32–39; 13:13). Les destinataires de l’épitre sont dépeints comme étant le peuple de Dieu en migration. Ils sont toujours au seuil d’une frontière: sur le point d’entrer dans la terre promise, mais pas encore tout à fait arrivé.
 Les exhortations consistent en des verbes de mouvements, si bien que la vie chrétienne est une migration : les chrétiens migrent vers le salut (2:1–4), le repos du sabbat (3:1–4:13), la perfection (5:11–6:20), la promesse (11:39), la montagne de Sion, la Jérusalem céleste (12:25–27) et la cité éternelle à venir (13:14). Le dangers sur la route sont la désorientation en étant emporté ailleurs (2:1–4), l’incrédulité et la désobéissance (3:1–4:13), l’apostasie (6:6), s’abandonner au découragement (« le péché », 12:4), et le confort de la cité terrestre (13:14). Ainsi, les chrétiens doivent imiter ou éviter les exemples du passé: ceux qui ont brisé la loi (2:2), la génération dans le désert (3:1–19), Abraham et la génération du désert (6:12–15), leurs conducteurs (13:7), les héros de la foi (11:1–40) et Ésaü (12:16–17).
Il y a un paradoxe. D’un côté, la vie chrétienne est une vie d’endurance et de souffrance. C’est une vie de mouvement constant, quasiment étourdissante, dans laquelle il ne faut jamais arrêter de marcher. De l’autre côté, les chrétiens, bien qu’ils marchent sur Terre, n’ont pas à peiner pour accéder à la présence de Dieu. Durant ce voyage, les migrants, ceux qui ont pris refuge en Dieu (6:18), peuvent approcher le trône de grâce dans le sanctuaire céleste pour être secourus de leurs besoins, et recevoir miséricorde et grâce (2:18; 4:14–16; 7:25; 10:19–25). Ce mouvement vers Dieu est sans effort, toujours possible et acquis par Christ, car il est leur souverain sacrificateur, celui qui les amène directement dans le Saint des Saints, c’est-à-dire la présence de Dieu. Que fait un souverain sacrificateur? Une fois par année, celui-ci entrait dans le Saint des Saints (là où la présence de Dieu résidait) et il aspergeait le sang sur le propitiatoire sur l’arche de l’alliance pour le pardon de ses péchés et des péchés du peuple. Par cette action, le souverain sacrificateur pourvoyait à ce qui était nécessaire pour que le peuple d’Israël soit en relation avec Dieu. Toutes ces choses étaient des ombres des choses à venir en Christ, lui qui notre vrai grand souverain sacrificateur.
Bien que la vie puisse nous désorienter, nous fatiguer, ou être franchement difficile par la foi (11:33, 37 « par la foi [...] ils furent lapidés, sciés, torturés... »), les chrétiens POSSÈDENT un souverain sacrificateur miséricordieux et compatissant qui leur donne un accès DIRECTE à la présence de Dieu.[1] La difficulté du chemin sur la Terre est amplement compensée par la richesse des provisions de grâce que notre souverain sacrificateur nous donne en nous donnant un libre accès au sanctuaire.
Sachant que le ministère de l’Esprit Saint est en partie d’être le médiateur de la présence de Christ (e.g., Jean 16:12–15; Actes 16:7; 2 Cor 3:16–18), je pense que l’auteur de l’épitre aux Hébreux ne parle pas tant de l’Esprit Saint dans son épitre en connexion avec la vie spirituelle des croyants parce qu’il a comme angle particulier l’accès immédiat à la présence de Dieu que Christ, le grand souverain sacrificateur, permet à ses frères et sœurs d’avoir. Vous pouvez observer dans les passages suivants que (1) l’accès à Dieu est quelque chose que les croyants possèdent; (2) cet accès est sans effort pour le croyant; (3) c’est le moyen d’obtenir la grâce nécessaire pour persévérer.
« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » Héb 4:14–16
« C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. » Héb 7:25
« Ainsi donc, frères, nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair, et nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu; approchons-nous donc avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. » Héb 10:19–22
Le voyage sur Terre est ardue : « vous avez besoin d’endurance » (10:36) ... « vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché » (12:4) ... mais la grâce nécessaire pour enfiler un pas après l’autre se trouve dans la grâce, la miséricorde et lu secours au temps opportun que nous avons dans la présence de Dieu. Il n’y a pas de chemin à difficile à parcourir pour recevoir cette aide : c’est Jésus notre précurseur (6:19) qui a fait le chemin pour nous. C’est en ‘fermant les yeux’ qu’on a accès avec assurance au trône de grâce.
En vertu du sacrifice parfait de notre souverain sacrificateur, on se transporte réellement dans la présence de Dieu où nous pouvons déposer nos demandes avec assurance pour trouver miséricorde et grâce.
Quand on ferme les yeux pour prier, rien ne semble se passer. Mais Hébreux nous fait voir que nos prières se rendent jusqu’au trône du Dieu de l’univers et que Jésus y est présent et intercède constamment pour nous. C’est une erreur sans fin de penser que la prière est passive et qu’elle n’accomplit rien.
Si je pouvais me rendre au trône de Dieu pour obtenir grâce, miséricorde et le secours dont j’ai besoin, le ferais-je? L’épitre aux Hébreux tire sur le voile de la réalité et nous montre que avons cet accès et que la seule chose qui nous prive de la grâce, de la miséricorde et de l’aide dont nous avons besoin, c’est notre propre négligence.
Pour moi, penser à ces thèmes m’a béni en me permettant de visualiser ce qui se passe lorsque nous nous tournons vers Dieu. Cette vision de majesté renouvelle ma gratitude envers ces grâces que Dieu nous donne, et me pousse vers mon Dieu pour que je me puisse me prévoir de la grâce que j’ai besoin.

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Quelques nouvelles et requêtes de prière
(1) Du 12 au 19 mars (durant ma semaine de lecture), je vais être en Afrique pour servir de traducteur pour l’un de mes profs. Mon prof, Richard Calenberg, est un missionnaire qui a passé plusieurs décennies au Nigéria. Depuis quelques années, il organise des conférences pour pasteurs en Afrique. Il est dit de l’Afrique que le Christianisme « est large de 10,000 kilomètres, mais d’une profondeur d’un centimètre ». En bref, les Églises luttent avec le syncrétisme et avec l’évangile de la prospérité. Dr Calenberg fait de l’éducation théologique au niveau des pasteurs avec le « Projet Romains ». Les participants de la conférence doivent lire l’épitre aux Romains 20 fois et la recopier une fois dans un carnet. Ensuite, ils assistent à une conférence qui consiste à de la prédication par exposition sur l’épitre aux Romains. Si les participants ont rempli les attentes du programme, ils reçoivent un lecteur mp3 avec 500 heures de prédications par exposition. Pour un pasteur n’ayant pas de formation ni de bibliothèque, c’est un outil de travail vraiment incroyable. De plus, la maitrise de l’épitre aux Romains leur permet de saisir l’évangile dans ce qu’elle EST et ce qu’elle n’est PAS, ce qui corrigera bien des fausses doctrines. Donc bref, Dieu m’a béni avec l’opportunité d’aller visiter les frères et sœurs d’un pays africain et de participer à l’éducation théologique mondiale. Mes frais sont couverts par l’organisation de mon prof. Vous pouvez certainement prier pour ce voyage!
(2) Pour bien finir ma dernière session au séminaire. Il ne me reste que 2 mois! Priez pour l’énergie, la passion, la discipline et l’acuité intellectuelle. J’ai beaucoup à faire.
(3) Transition vers le ministère pastorale et l’université Laval.

Merci de vos prières et de votre support moral et financier!

Marc-André




[1] Voir l’ensemble des verbes de déplacement: approcher (προσέρχομαι) 4:16; 7:25; 10:22; 11:6; 12:18, 22; sortir (ἐξέρχομαι) 13:15; approcher (ἐγγίζω 7:19); entrer (εἰσέρχομαι) 3:11, 18, 19; 4:1, 3, 5, 6, 10, 11; 6:19, 20; 9:12, 24, 25; 10:5.